En vietnamien, gà signifie poulet, kho signifie mijoté et gừng n’est autre que le gingembre.
Qu’est-ce que le kho ?
Au Vietnam, le terme kho est une technique de cuisson. Kho signifie littéralement mijoter, braiser ou encore souder.
Le kho indique un certain nombre de plats de la cuisine vietnamienne, caractérisés par une cuisson lente des ingrédients dans une sauce épaisse, légèrement sucrée, parfois de couleur rouge-brun, contenant du sucre caramélisé et de la sauce de poisson, la sauce nuoc mâm.
Le thịt bò kho (boeuf mijoté) est la variante la plus courante, un ragoût de boeuf avec des nouilles.
Le kho est donc principalement préparé avec des morceaux de bœuf, de poisson, de poulet ou de porc, mais des versions végétariennes sont également possibles. Le kho de poisson est appelé cá kho ou cá kho tộ, le terme tộ désigne le récipient en terre cuite dans lequel il est préparé. Le poisson chat est le poisson le plus utilisé pour cette recette, en particulier dans le sud du Vietnam. La version au porc s’appelle thịt lợn kho gừng ou thịt lợn với gừng.
Le kho est généralement cuit dans un pot en argile appelé nồi đất. Il est servi avec du riz blanc cuit à la vapeur ou grillé, ou avec une baguette française chaude.
La cuisine vietnamienne
La cuisine vietnamienne est riche d’au moins 500 plats traditionnels. Les Vietnamiens attachent une très grande importance à la préparation des aliments et à la composition des plats, en harmonisant les saveurs et les couleurs, en cohésion parfaite avec un de leurs proverbes les plus célèbres : “nous devons apprendre à manger avant d’apprendre à parler”.
La cuisine vietnamienne a été caractérisée par l’histoire du pays : Le régime chinois millénaire du nord du Vietnam jusqu’au IXe siècle, la colonisation française de 1860 à 1954 et la présence américaine de 1960 à 1975, avec des événements qui tourmentèrent et créèrent de nombreuses victimes, mais créèrent également une cuisine fantastique.
La cuisine typiquement vietnamienne est savoureuse, légère et saine. Elle est divisée en trois régions : nord, centre et sud. Le nord du Vietnam est la région la plus peuplée du pays où sont nés quelques-uns des plats les plus célèbres, tels que le plat national, la soupe aux nouilles appelée phở.
Dans le centre du Vietnam, la cuisine est plus épicée et un repas se compose souvent de plusieurs plats d’accompagnement.
Dans le sud du pays, la cuisine est largement influencée par les temps de la domination française.
La cuisine du nord a une influence chinoise et est décrite comme étant plus forte et plus salée, c’est-à-dire avec une utilisation plus abondante de sauce de poisson concentrée et de soja, alors que dans celle du sud, la noix de coco et le sucre sont des ingrédients courants.
Les ingrédients les plus importants de la cuisine vietnamienne sont le riz et les nouilles. En tant qu’arôme, on utilise abondamment la sauce de poisson, mais aussi le soja, le gingembre, la citronnelle, le piment, énormément des herbes fraîches, la pâte de crevettes, l’anis étoilé, les clous de girofle, les feuilles de lime, l’oignon et l’ail.
Sur les côtes, les poissons et les fruits de mer sont les plus consommés. À l’intérieur du pays, on préfère les plats à base de viande composés notamment de bœuf et de volailles.
Le Vietnam est l’un des rares pays d’Asie où l’on rencontre du pain blanc ordinaire, héritage de l’époque où une colonie française vivait à l’époque indochinoise. Mais des pays tels que la Chine, l’ Inde et la Thaïlande ont également laissé leur empreinte sur les menus.
Le banh mi est un exemple remarquable de la cuisine autochtone. Il s’agit d’un sandwich composé de légumes croquants et de viande.
Outre les viandes de boeuf, de porc et de poulet cuites de très nombreuses façons, on y trouve également des viandes exotiques telles que le cobra, la chauve-souris, ou l’anguille.
Des écrits prouvent que les chinois et les Egyptiens élevaient de la volaille il y a 3 500 ans. Cependant, et sans aucune trace écrite mais de tradition orale, il se peut que cela ait été le cas en Inde, il y a plus de 5 000 ans. Le poulet a ensuite été introduit en Grèce par les Perses.
Il existe aujourd’hui 60 races et 175 variétés de poulets qui dérivent toutes du coq bankiva, originaire du Sud-Est asiatique où on le trouve encore aujourd’hui à l’état sauvage.
Le terme “poule” vient du latin palla, féminin de pallus qui veut dire “petit d’un animal”. Apparu dans la langue française au XIIIe siècle, il a remplacé “géline” (du latin gallina), terme qui, dans l’ancien français, désignait la poule.
Au XVIIe siècle, Henri IV, roi de France, disait de la célèbre poule au pot : “Je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qu’il n’ait tous les dimanches sa poule au pot”. Dans une casserole pleine d’eau, on mettait à mijoter une vieille poule pondeuse parvenue en fin de carrière, qu’il fallait laisser cuire une dizaine d’heures pour l’attendrir. On ajoutait quelques os à moelle et les légumes dont on disposait ce jour-là. On obtenait un bouillon d’une richesse insoupçonnée qu’on servait avec la viande et les légumes.
Au XVIIe siècle, le poulet a d’abord été domestiqué pour les combats de coqs plutôt que comme source de nourriture. Puis, ces combats ayant été légalement interdits au XVIIe siècle en Occident, on se prit de passion pour les expositions, où l’on venait montrer les spécimens d’espèces exotiques qu’on avait fait venir du bout du monde ou qu’on avait croisées soi-même.
Il faudra attendre le XIXe siècle pour voir se mettre en place la production des poulets en série, et les années 1920 pour que s’établissent, d’abord en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, les poulaillers-usines. À cette époque, on n’élevait pas encore les poules spécifiquement pour leur chair, mais bien pour leurs oeufs. Lorsqu’elles n’étaient plus assez productives, on les abattait pour vendre leur chair. Toutefois, dès les années 1950, les élevages de poulets destinés au marché de la viande dépasseront largement en nombre ceux des poules pondeuses.
À la fin du XXe siècle, il se consommait en Occident plus de chair de poulet que de celle de tout autre animal, y compris le boeuf qui, jusque-là, avait toujours été le premier. C’est donc grâce au coq bankiva que nous mangeons aujourd’hui du poulet. Il est également appelé coq sauvage, ou coq doré, et c’est une espèce d’oiseau, d’où sont issues toutes les races de poules et de poulets domestiques du monde. Son nom scientifique est Gallus gallus.
Son histoire est très intéressante, car il est considéré comme le gallo bankiva comme l’ancêtre de tous les coqs et poulets modernes ; et au début, il n’était qu’un petit coq sauvage.
On suppose que c’est d’ Asie que le bankiva et ses tous premiers descendants, ont été emmenés sur le continent européen.
Il existe plusieurs sous-espèces de coq bankiva, qui ne vivent pas toutes au même endroit : – Gallus gallus bankiva, qui est né à Bali, à Java et à Sumatra – Gallus gallus gallus, au Cambodge et dans le sud du Vietnam – Gallus gallus jabouillei, dans le nord du Vietnam et le sud de la Chine – Gallus gallus murghi, dans le nord de l’ Inde – Gallus gallus spadiceus, en Birmanie, au nord du Laos, en Thaïlande et en Malaisie.
Pour préparer le gà kho gừng, le poulet peut être utilisé entier, ou découpé en morceaux, avec ou sans os, mais on utilise plus fréquemment les cuisses et hauts de cuisses qui sont une partie plus goûteuse et plus adaptée pour un plat mijoté. Les os donnent du goût à la sauce, la peau préserve le moelleux de la viande. Le morceau choisi, qui peut être même la poitrine, est vraiment selon le goût de chacun.